• Prions pour les vocations - 4e dimanche de Pâques

    Chaque année, le 4ème dimanche après Pâques, l'Eglise universelle prie pour les vocations. Cette année 2013 (24 avril), est mis en valeur le thème donné par le pape Benoît XVI, en lien avec l’année de la foi : "Les vocations, signe de l’espérance fondée sur la foi".

    Pourquoi prier pour les vocations ?

    On peut comprendre cette invitation comme « Priez le Maître de la moisson pour que des ouvriers répondent à son appel. » En effet, la moisson est abondante : Dieu a préparé la terre et semé sa Parole ; le Royaume grandit. La parole (comme la semence) tombe et pousse en donnant 30, 60, 100 pour un. Cela dépend des terrains. Le Christ est venu pour « moissonner », pour rendre à son Père la récolte préalablement semée. Qui est prêt à être « moissonné » avec lui ?

    Nous, communauté chrétienne, savons-nous entrer suffisamment dans les soucis du Maître de la moisson ? Sommes-nous personnellement concernés par la vie de l’Eglise et sa mission dans le monde ? Souhaitons-nous vraiment que de jeunes adultes de ce temps découvrent l’appel particulier du Seigneur pour eux et y répondent ?

     

    « Prier pour les vocations,
    c’est prier pour une Pentecôte
    renouvelée sur l’Eglise,
    afin que le don de l’Esprit
    étende le Règne à toutes les nations.
    L’Esprit Saint n’est jamais refusé
    à celui qui prie
    et celui qui prie vraiment
    l’obtient non pour lui-même
    mais pour l’Eglise et le monde. »

    (Enzo Bianchi)

     


     

     

    Prions pour les vocations - 4e dimanche de PâquesBenoît XVI et Jean-Paul II  nous ont éclairé  sur le mystère du sacerdoce et ont encouragé les vocations. Lors de la messe chrismale, notre Pape François nous enseigne sur la vie sacerdotale. Sachons nous imprégner des si riches enseignements de nos Papes successifs sur la beauté du sacerdoce, voici des homélies du Pape François et de Benoit XVI et quelques extraits du livre de Jean-Paul II  »La vocation expliquée par le Pape » ( Ed. Le Laurier). 

                                                                                              

    Le sacerdoce vu par le pape François, messe christmale 2013 :

    (…) Les lectures et le psaume nous parlent de ceux qui ont reçu l’onction: le serviteur de Dieu chez Isaïe, le roi David, et Jésus, Notre Seigneur. Les trois ont en commun que l’onction qu’ils reçoivent, est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs. Leur onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les opprimés… Une très belle image de cet « être pour » du Saint Chrême est celle que nous offre le psaume : « On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend sur les bords de son vêtement » (Ps 132 (133), 2). L’image de l’huile qui se répand – qui descend de la barbe d’Aaron jusqu’à la bordure de ses vêtements sacrés, est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers représenté par les vêtements.

    Les vêtements sacrés du grand prêtre sont riches de symboles ; l’un d’eux est celui du nom des fils d’Israël inscrit sur les pierres d’onyx qui ornaient les épaulettes de l’éphod, dont provient notre actuelle chasuble, six noms sur la pierre de l’épaule droite, et six sur celle de l’épaule gauche (cf. Ex 28, 6-14). Sur le pectoral aussi étaient inscrits les noms des douze tribus d’Israël (cf. Ex 28, 21). C’est-à-dire que le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son coeur. Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre coeur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs. De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, considérons-en l’action !

    1L’huile précieuse qui oint la tête d’Aaron ne se contente pas de parfumer sa personne mais se diffuse et atteint toutes les ‘périphéries’. Le Seigneur le dira clairement : son onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls. L’onction n’est pas destinée à nous parfumer nous-mêmes, ni davantage pour que nous la conservions dans un vase, parce que l’huile deviendrait rance … et le coeur amère.

    (…) Le prêtre qui sort peu de lui-même, qui oint avec parcimonie – je ne dis pas « jamais » car, grâce à Dieu, nos fidèles nous ‘volent’ l’onction -, perd le meilleur de notre peuple, ce qui est capable d’allumer le plus profond de son coeur de prêtre. Celui qui ne sort pas de lui-même, au lieu d’être un médiateur, se convertit peu à peu en intermédiaire, en gestionnaire. Nous connaissons tous la différence : l’intermédiaire et le gestionnaire « ont déjà reçu leur récompense », et comme ils ne paient pas d’eux-mêmes, ni de leur coeur, ils ne reçoivent pas non plus un merci affectueux qui vient du coeur. De là provient précisément cette insatisfaction chez certains qui finissent par être tristes et convertis en collectionneurs d’antiquités ou de nouveautés au lieu d’être des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’, - je vous demande d’être des pasteurs qui portent l’odeur des brebis! - pasteurs au milieu de leur propre troupeau, et pêcheurs d’hommes.

    (…) Que le Père renouvelle en nous, chers prêtres, l’Esprit de Sainteté par lequel nous avons reçu l’onction, qu’Il le renouvelle en notre coeur de telle manière que l’onction rejoigne tous, même les ‘périphéries’, là où notre peuple fidèle en a le plus besoin et l’apprécie. Que nos fidèles nous sentent disciples du Seigneur, qu’ils comprennent que nous sommes revêtus de leur noms, et que nous ne cherchons nulle autre identité ; qu’ils puissent recevoir, par nos paroles et nos oeuvres, cette huile de joie que Jésus, l’Oint du Seigneur, est venu nous donner. Amen.

    (source : http://www.dptn.org/le-sacerdoce-selon-benoit-xvi/)

     


     

    Voir aussi :

    Sacrement de l'ordre

     

     

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